Attrition & Débourbage

Le débourbage vise à mettre en suspension l’ensemble des éléments solides présents dans le matériel à traiter, souvent argileux ou peu consolidé, au travers de phénomènes de dispersion des constituants par déconsolidation et délitage. Il entraine aussi un lavage superficiel plus ou moins poussé des éléments, voire la mise en solution ou en suspension des sels et des composés éventuellement présents.

Les équipements mis en œuvre sont les tambours débourbeurs composés d’un corps cylindrique tournant autour d’un axe horizontal et muni de releveurs. Ils comportent généralement un trommel de sortie qui permet de séparer directement les grenus des fins.

L’attrition vise à nettoyer très complètement la surface des particules dans le cas où les particules sont recouvertes de composants étrangers préjudiciables : encroûtements d’oxydes, pellicule d’hydrocarbures, rugosité superficielle piégeant de très fines particules charbonneuses ou métalliques, présence de constituants étrangers très friables… Cette opération s’effectue par frottement des particules entre elles dans des cellules d’attrition.

Ces cellules se composent d’une cuve et d’un rotor portant des hélices de pas opposé, dont la rotation crée entre elles des cellules tourbillonnaires très intenses au sein desquelles les particules à traiter s’entrechoquent et se frottent l’une contre l’autre.

Le matériau à traiter est en pulpe à 65…75 % de solides afin de favoriser au maximum les contacts particule-particule. L’attrition ne peut s’effectuer que sur une plage granulométrique allant de 50…100 µm à 6…7 mm.